Cellule de Prévention de la Désinsertion Professionnelle
La Cellule de Prévention de la Désinsertion Professionnelle
1 . La Cellule de Prévention de la Désinsertion Professionnelle
La LOI n° 2021-1018 du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail a rendu obligatoire la création de cellules de Prévention de la Désinsertion Professionnelle (PDP) dans les services de prévention et de santé au travail.
La cellule PDP est chargée :
- De proposer des actions de sensibilisation
- D’identifier les situations individuelles
- De proposer, en lien avec l’employeur et le travailleur, les mesures individuelles prévues à l’article L. 4624-3
- De participer à l’accompagnement du travailleur éligible au bénéfice des actions de prévention de la désinsertion professionnelle prévues à l’article L. 323-3-1 du code de la sécurité sociale
Au GIMAC-ST, cette cellule est composée : d’un médecin du travail, de l’ergonome, de
l’assistante sociale, d’une infirmière, de la psychologue du travail et d’une assistante
technique en santé travail.
Pour plus d’information, nous vous invitons à consulter la plaquette GIMAC-ST.
2. Le rendez-vous de liaison (facultatif)
Le rendez-vous de liaison est un dispositif introduit par la loi du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail. Ce rendez-vous, qui n’est pas un rendez-vous médical, a pour objectif de maintenir un lien entre le salarié pendant son arrêt de travail et l’employeur et d’informer le salarié qu’il peut bénéficier d’actions de prévention de la désinsertion professionnelle, d’une visite de pré-reprise, et de mesures d’aménagement du poste et/ou du temps de travail.
L’employeur informe le salarié par tout moyen qu’il souhaite organiser un rendez-vous de
liaison, lui rappelle l’objectif de ce rendez-vous et qu’il ne s’agit pas d’une obligation mais
d’une possibilité. Ce rendez-vous peut être organisé à distance ou en présentiel. Le service
de prévention et de santé au travail est prévenu par l’employeur huit jours avant la tenue
du rendez-vous de liaison.
Le service de prévention et de santé au travail est associé au rendez-vous de liaison. Il
peut être représenté par un membre de l’équipe pluridisciplinaire ou par un membre de la
cellule PDP (Prévention de la Désinsertion professionnelle). Cette contribution de la PDP
peut se faire :
- en préparant des documents informatifs (prospectus, flyers) sur le rôle de la cellule dePDP, sur les visites de pré-reprise et plus largement sur les outils à disposition du salarié en faveur du maintien en emploi
- en assistant au rendez-vous lorsque la situation du salarié le nécessite
Le référent handicap de l’entreprise peut également participer au rendez-vous de liaison,
sous réserve de l’accord du salarié.
La participation du service de prévention et de santé au travail et du référent handicap
peut se faire en présentiel ou à distance.
3. L’essai encadré
Testez les capacités de votre salarié à reprendre son poste. Avec l’essai encadré, favorisez le retour à l’emploi de votre salarié en arrêt de travail en testant sa capacité à reprendre son poste ou à en occuper un nouveau s’il ne peut plus exercer son emploi actuel pour des raisons de santé. Pendant l’arrêt de travail, l’essai encadré permet de favoriser son retour à l’emploi en évaluant la compatibilité d’un poste avec l’état de santé du salarié. Votre salarié peut ainsi : tester sa capacité à reprendre son ancien poste, tester un aménagement de poste ou un nouveau poste, préparer une reconversion professionnelle. L’essai encadré est accessible au salarié qui présente un risque de désinsertion professionnelle.
Il peut être :
- Titulaire d’un contrat de travail, CDI, CDD, apprenti, intérimaire, stagiaire de la
formation professionnelle, en invalidité - En arrêt de travail total ou partiel (en temps partiel thérapeutique ou en reprise de travail léger)
- Indemnisé par la CPAM au titre de la maladie, d’un accident de travail ou
d’une maladie professionnelle
Comment l’appliquer ?
L’essai encadré se déroule obligatoirement pendant l’arrêt de travail
– Il peut durer 14 jours ouvrables, fractionnables si besoin
– Il est renouvelable 1 fois
– Il est applicable dans toute entreprise.
L’employeur n’a pas de rémunération à prévoir, la CPAM continue à verser les indemnités
journalières au salarié. Pendant l’essai encadré, l’assuré est suivi par un tuteur au sein de
l’entreprise. L’essai encadré est soumis à :
– L’accord du médecin conseil de la CPAM et du médecin traitant du salarié
– Une visite médicale réalisée par le médecin du travail. Il vérifie la capacité du
salarié à réaliser l’essai encadré et propose des aménagements si nécessaires.